Emploi et Formation : ce que prévoit Macron

Le nouveau locataire de l’Elysée vient tout juste de redistribuer les postes ministériels, suite aux élections législatives. Le Gouvernement Philippe II est constitué de Ministres issus pour beaucoup du monde de l’entreprise, symbole du renouvellement politique voulu par le chef de l’exécutif. Intéressons-nous aux mesures que le Président de la République souhaite mettre en place concernant deux thématiques sujettes à des débats tendus : l’emploi et la formation.

Emploi : vers un CDI… à fin programmée

La Loi Travail, ou Loi El Khomri, avait fait l’objet de vives tensions dans l’Hexagone. Publiée en août 2016, cette loi vise à assouplir un certain nombre de règles du Code du Travail, en favorisant notamment le recours à la négociation collective. Elle prévoit aussi des dispositions en matière de licenciement économique ou encore au niveau des heures supplémentaires.

Le Gouvernement Philippe II a prévu de réviser cette loi qui contiendrait, selon le journal Le Monde qui s’est procuré le document, une surprise de taille : le CDI de projet.

Ce contrat, qui trouve son fondement dans les contrats de chantier, viserait à « favoriser et sécuriser, par accord de branche ou, à défaut, à titre expérimental […], le recours aux contrats à durée indéterminée conclus pour la durée d’un chantier ».

Un projet de loi qui ne manquera certainement pas de faire couler beaucoup d’encre.

La formation : nouvelle réforme d’envergure attendue

Les dispositifs de formation professionnelle dans l’Hexagone sont aussi nombreux que les gouvernements qui se sont succédés.

L’ancien leader d’En Marche ! fixe sa priorité sur l’accompagnement et l’orientation. C’est pourquoi le conseil en évolution professionnelle (CEP) pourrait se voir doter de financements dédiés.

Le Compte Personnel de Formation (CPF), instauré en 2013 et a remplacé le Droit Individuel à la Formation (DIF), va faire l’objet d’une série de mesure. « Trop complexe » selon l’ex Ministre de l’Economie et des Finances, ce projet va s’articuler autour de plusieurs éléments, parmi eux :

– La transformation des contributions obligatoires des entreprises pour la formation en droit individuel pour les actifs

– Un investissement de 15 milliards d’€ pour le développement des compétences

– Généralisation du bilan de compétences pour tout nouveau chômeur, etc.

Du côté des cursus de professionnalisation et d’apprentissage, Emmanuel Macron souhaite rassembler ces deux parcours sous un seul et même contrat. Ceci afin d’éliminer les contraintes et le manque de clarté auxquels doivent faire face les employeurs.

La liste des mesures visant l’emploi et la formation en France est encore au stade de chantier. Les négociations avec les partenaires sociaux pourraient aboutir à certains changements. Affaire à suivre.