Professions réglementées : le rapport choc de l’Inspection Générale des Finances

Commandé par Pierre Moscovici, le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur les professions réglementées est sorti aujourd’hui. Dans l’objectif de « redresser l’économie » , ce document prévoit des réformes touchant 37 professions réglementées : des pharmaciens aux avocats en passant par les ambulanciers. Certaines professions pourraient voir leur prix baisser jusqu’à 20%.

Suite au discours d'Arnaud Montebourg, le rapport de l'IGF "s'attaque" aux professions réglementées.
Suite au discours d’Arnaud Montebourg, le rapport de l’IGF « s’attaque »aux professions réglementées.

 

Un rapport qui s’inscrit dans la politique d’Arnaud Montebourg

Dévoilé ce matin, le rapport  de l’IGF ne fait qu’ illustrer les propos du discours du ministre de l’Economie la semaine dernière. Ce jeudi 11 juillet, Arnaud Montebourg avait clairement annoncé sa volonté de « s’attaquer aux professions réglementées ». Grâce à ce biais, il a ainsi annoncé pouvoir débloquer « 6 milliards d’euros de pouvoir d’achat pour les ménages ». Les professions réglementées regroupent de nombreux métiers parmi lesquels greffiers, commissaires priseurs, avocats, huissiers, pharmaciens ou encore ambulanciers.  

Des professions très rentables par rapport au reste de l’économie

« En 2010, le chiffre d’affaire de ces professions représentait 235 milliards d’euros pour 42 milliards d’euros de bénéfice. ». Le journal Les Echos estime ainsi que leur valeur ajoutée de ces professions est de 6,4% du PIB. S’appuyant sur ce constat, le gouvernement a cherché à savoir si ces métiers bénéficiaient de « rentes particulières ». Les chiffres parlent d’eux mêmes. En moyenne, le bénéfice net avant impôt de ces professions s’élève à 19% de leur chiffre d’affaire soit une rentabilité 2,4 % fois supérieure au reste de l’économie. A titre d’exemple, un huissier peut atteindre 43% de bénéfice sur une prestation. Pour le journal les Echos, cette rémunération n’est pas justifiée car il n’y a pas de prise de risque particulière.  

Un service client peu concluant

Autre constat du rapport IGF : le mécontentement des français après avoir fait appel à ce type de professions. Selon un sondage pointé par le rapport, un français sur deux a déjà eu recours à un avocat mais seulement 23% sont satisfaits de la prestation. Dans l’ensemble, le niveau des prix est remis en cause par les clients car il ne correspond pas ua niveau du service rendu.  

Les recommandations du gouvernement

Suite à ces différents constats, le rapport de Pierre Moscovici prévoit une batterie de réformes : fin des monopoles, modification de la fixation des tarifs réglementés…Ces mesures pourraient faire baisser les prix de certaines professions de 10% à 20% selon les secteurs.